Ballet aérien d’ailes légères, une poursuite d’ une demi douzaine de papillons blancs tachés de noir s’élève au-dessus de la haie. Ils redescendent pour butiner les fleurs d’Asters qui s’épanouissent à l’abri du vent du Nord. J’ai compté jusqu’à dix-sept Piérides ensembles dans le jardin.
Presque aussi nombreux les Paons du Jour semblent disparaitre quand ils ferment leurs ailes. Leurs chenilles ont fait leur régal des orties du bord des chemins.
Plus éclatants, les Petit Nacrés changent rapidement de fleur à la moindre ombre qui les effleure .
Les Belles Dames font le plein de nectar, elles ont besoin de beaucoup d’énergie pour leur voyage vers le sud. Certaines, nées parfois bien plus au nord, vont tenter de regagner les bords de la Méditerranée voire l’Espagne ou le Maroc avant de revenir l’année prochaine.
Les Paons du jour vont chercher des abris, dans un lierre épais, une cave ou un grenier où ils vont attendre le printemps pour ressortir. Comme le Citron qui passe tout l’hiver caché à l’abri et vole parfois dès les premiers jours de mars. Une autre espèce qui hiverne mais qui a une première génération en juin-juillet, le Robert-le-Diable (Polygonia c-album) qui comme son nom l’indique, a une tache en forme de C blanc au revers des ailes postérieures.
D’autres passent l’hiver au stade d’œufs, de nymphe ou de chenille. Les plus rares et menacés sont les azurés et cuivrés. La plupart des espèces pondent leurs œufs sur des plantes pour lesquelles leurs chenilles sont spécifiques. Certaines espèces sont ainsi inféodées strictement à des milieux particuliers où ces plantes vivent et sont souvent menacées de disparition quand ces milieux régressent.
Certains Azurés, comme Lysandra coridon, etc.), ont des chenilles qui, après leur troisième mue, se laissent capturer par des fourmis qui les entraînent dans leur fourmilière (ou gagnent la fourmilière par elles-mêmes). Là, la chenille va se nourrir des œufs et des larves des fourmis, mais en échange, la chenille, puis la nymphe, vont sécréter des jus sucrés qui semblent faire le bonheur des fourmis qui les lèchent.