Sauvages et fragiles

Dehors tôt le matin, parfois tard le soir

 j’ai surpris quelquefois un oiseau coloré,

 été surpris par la fuite bruyante d’un sanglier,

 le bruissement des ailes des grues qui me survolent,

leurs appels sonores dans les champs.

Dans la pâture un renard chasse les mulots.

 Il se rapproche, passe devant moi.

Magnifique

Deux jours plus tard et plus loin, j’attends un autre renard.

 Il ne viendra plus, il est mort sur le sentier.

 Un tir stupide et inutile.

Gris d’automne

Souvent indiscernables, des silhouettes se précisent quand la brume s’effiloche.

Dans la forêt, l’écureuil roux caché par les dernières feuilles

Sur l’étang où les grèbes se transforment en foulques ou colverts

Sur les prés les grues s’éloignent et disparaissent.

Au matin la lumière est bien faible quand le héron s’envole. Il trouble à peine la sieste du renard.

La lumière faiblit rapidement le soir. Les grues reviennent au crépuscule, rejoindre leur dortoir.

C’est la nuit de la pleine lune, mais cachée par les nuages, sa faible lumière éclaire à peine les grues.

Fantômes dans le brouillard, fantômes dans la nuit…

Soleil couchant

Tous les instants de lumière sont bienvenus

les ors et ocres des feuillages, les aurores brumeuses et les pourpres du couchant.

La soirée était prometteuse, mais des nuages bas obscurcissent le ciel et hâtent la nuit.

Brouillards

J’attendais une légère brume

c’est un brouillard épais qui s ‘est formé sur l’étang

Après un très long moment j’ai commencé à distinguer les oiseaux

Depuis bien avant le jour j’entendais les appels, cris et gloussements des adultes et des jeunes.

Une rumeur qui s’amplifie avec la lumière. Et qui s’accompagne de bruits d’ailes et de quelques envols, plus devinés que vus.

Avec le peu de visibilité les grues sont restées loin des berges de l »étang.

Un petit groupe s’était regroupé autour d’un des ruisseaux qui alimente l’étang.

Puis le silence s’est fait, toutes étaient reparties à 8h45