Orchidées

Avec leurs antennes les toutes petites sauterelles explorent les alentours, le monde. Elles sont très sensibles à la moindre variation de luminosité autour d’elles, détectent un mouvement rapide et alors, d’un bond disparaissent entre les herbes.

Quel plaisir, chaque année renouvelé, de visiter les orchidées, de découvrir de nouvelles stations, d’autres espèces sur un site parcouru depuis plusieurs années.

Cela compense un peu l’amertume de voir les haies et les prairies disparaitre. Partout les haies sont détruites, les arbres arrachés,les prairies retournées.

Sur certaines communes il ne reste quasiment plus rien. Là où il y avait un couple de pie grièche tous les 200m, une fauvette dans chaque églantier, des alouettes partout dans les champs il n’y a plus rien. La moindre  bosse caillouteuse et boisée a été mise en culture. Même les étourneaux et les corneilles ne trouvent plus rien à manger dans les parcelles de colza et de maïs qui s’étendent partout avec leurs poisons.

Certains envisagent de saccager la lune ou la planète mars.

Nous sommes bien incapables de répondre aux messages de détresse de la faune et flore locale, ou même de les voir.

 Dimanche, sur un coteau classé en réserve naturelle depuis des années, pas une pie grièche, pas de fauvette  ni d’alouette!!

 Ce devait être une relique ce n’était  plus qu’une ile quasi déserte au milieu d’un océan de cultures saturées de poisons

 Nous serons les prochains sur la liste, avec nos choix  politiques de la terre brulée.

 Nous allons  droit dans le mur en détruisant tout sur notre passage.

Joyaux et bijoux

Taches de couleurs et nuances de vert

Fleurs discrètes dans les prairies

Beauté du vivant

Fragiles multitudes de plantes et d’insectes

Dans un camaïeu de verts les fleurs s’épanouissent

Elles ne durent parfois que quelques jours

Chevreuils de mai

 Les chevreuils sont discrets, inquiets et farouches.

 Les chevrettes et leurs faons sont dans les herbes hautes et les lisières où les petits sont invisibles.

 Parfois , un instant, je distingue un dos moucheté, une petite oreille qui chasse les moustiques.

Les brocards délimitent leur territoire, sur le qui-vive,  et méfiant ne se risquent pas à découvert, la chasse est déjà ouverte.

Parfois un levreau, bien vite grandi, croise mon chemin.

Les oiseaux aussi s’inquiètent de mon passage.

 Pour les déranger le moins possible je reste sur les sentiers et admire les fleurs…

Ivresse de Mai

 Que ce soit en forêt, en bordure d’étang ou dans les collines

A chaque pas une nouvelle découverte.

 S’enivrer de couleurs, de silhouettes à peine aperçues, de mouvements, de sons, de vie.

 Ne plus savoir où donner des yeux.

 S’arrêter, attendre et écouter…

Mésanges à longue queue

Sur la digue de l’étang deux petits oiseaux qui se suivent en voletant dans les branches de saule.

Les petits cris « sii » répété trois fois « sii sii sii » qui accompagnent leurs acrobaties entre les chatons de saules signalent les mésanges à longue queue.

Je les ai revues durant plusieurs jours. Au début elles transportaient de la mousse ou du lichen, puis plus tard elles avaient comme des moustaches!

Encore quelques jours de navette avec des plumes , beaucoup de duvets récoltés dans les buissons ou au sol et leur nid sera prêt à recevoir les œufs après presque 3 semaines de construction.

C’est un grand nid, une poche complètement fermée avec une ouverture latérale. La paroi est en mousse et en lichen, avec une petite quantité de fibres végétales, le tout tenu par du fil d’araignée. La surface est tapissée de lichens, le nid passe complètement inaperçu dans le lierre contre un tronc Elles ont garni l’intérieur avec une incroyable quantité de petites plumes .