Oiseaux des étangs

En passant d’un étang à l’autre

Où les cormorans pêchent en groupe,

des faisans, survivants d’un lâcher automnal déambulent surpris d’être encore là,

des Cigognes de retour de migration font une halte pour se restaurer. Il y en avait 18 dans le parc qui cueillaient les vers de terre.

Plus loin, à l’abri de la haie un autre groupe de migratrices, des grues cendrées , bien plus farouches.

Un ragondin, à l’abri de la roselière, des cygnes sur l’eau des vanneaux huppés sur la vasière.

J’observe les oies cendrées qui inquiètes alarment, un gros rapace dans le ciel!

Un jeune Pygargue semble s’amuser à semer la panique parmi les canards , les hérons et les aigrettes.

Quand il s’éloigne j’observe plus longtemps les cygnes, il y a 18 Cygnes de Bewick. Peu fréquents, ils se reposent et font des réserves avant de rejoindre leurs sites de nidification dans l’arctique russe.

Pêche à l’étang

Le petit étang est pêché tous les ans, tôt au printemps. C’est un étang où sont élevés(entre autres) des brochets pour la reproduction .

La vidange de l’étang a commencée il y a 10 jours et la baisse du niveau d’eau n’est pas passée inaperçue pour les oiseaux. Les aigrettes, hérons et cigognes en ont profité pour se refaire des réserves .

C’était parfois comme un ballet, une chorégraphie d’oiseaux blancs qui se disputaient un poisson ou une bonne place pour pêcher.

Il y a aussi d’autres visiteurs pêcheurs ou pirates. Et les oiseaux des vasières…

Et aussi quelques grues et sur d’autres étangs des hivernants nordiques comme les garrots à l’œil d’or qui ont commencé leurs parades

Avant le dégel

Nuits glaciales, bise mordante

mais le soleil, lentement réchauffe et juste avant le soir

quelques gouttes le long du toit et des glaçons se forment

Sous l’action du vent les flaques sur l’étang s’élargissent, frangées de formes étranges

Les oiseaux ont froid et visitent le jardin où ils trouvent des noix et des pommes

Et déjà des crocus percent sous la neige

Froid et lumière

en forêt

les roitelets accompagnent les mésanges nonnettes et bleues

Pendant que les acrobates,tarins des aulnes insensibles au vent, décortiquent les cônes des aulnes glutineux

Les grives et les merles se gavent de cenelles, il fait vraiment froid

 et sur l’étang gelé les cygnes et foulques attendent des jours meilleurs

les aigrettes guettent les rares poissons entre les roseaux où l’eau n’est pas gelée

Sarcelles et harles piettes ne quittent pas les dernières eaux libres

Inondations

Depuis deux semaines il pleut presque tous les jours.

Parfois, le soir un rayon de soleil perce entre les nuages;

Dans les près tous les creux sont envahis par l’eau qui souligne ainsi les quelques haies et rangées d’arbres qui subsistent dans le paysage.

Grues , cigognes et corbeaux freux trouvent plus facilement leur nourriture, vers de terre et mulots chassés de leurs galeries par la montée de l’eau .

Noir et blanc

Billebaude au bord de l’étang

cygnes qui me survolent, oiseaux blancs

oies très loin

lumière dans les feuilles marcescentes.

Le ciel redevient gris

un faucon crécerelle chasse un mulot

une pie, deux pies, trois pies , un corbeau freux, quatre choucas des tours, oiseaux noirs

En rentrant les crocus, prémices du printemps

Par tous les temps

« La vie passe, mystérieuse caravane

dérobe lui sa minute de joie » Omar Khayam (poète persan 1048-1131)

.

.

 Il y a deux jours, matin d’averses de neige

 en lisière j’approche les grues

 un chevreuil traverse, le renard me surprend, flamme rousse et fugace.

Sur l’eau, sous la neige un harle, paysage du Nord

Le lendemain pluie et fonte de la neige,

des étangs et des flaques partout

les grues découvrent un autre pays.

Récompense

Des journées comme aujourd’hui ce n’est pas très fréquent…

 J’ai profité du ciel dégagé pour partir tôt

je voulais aller au bord de l’étang!

 Mais j’ai à peine fait quelques pas en forêt quand j’ai perçu un mouvement:

 Un écureuil!  Qui cueille les graines d’un charme et se régale.

 Et puis un deuxième qui grimpe sur le chêne d’à coté.

 C’est la saison des amours, une vraie danse dans les arbres.

 Les acrobates tournent autour des troncs, descendent au sol, remontent sur un frêne.

 Font une pause, heureusement pour moi.

 Cela  a duré plus de 2 heures , un régal.

 Et ce soir, en rentrant , il faisait déjà sombre un beau chat  (Felix sylvestris) qui chasse au bord de la route.

 La aussi je me suis contorsionné pour réussir quelques images.

Mais j’étais à bon vent et j’ai pu changer de cadrage .

Il y avait aussi un lièvre qui nous surveillait du coin de l’œil, le chat et moi

  Une journée et des images rares dans notre monde gris et déjà tellement perturbé.

 Carpe Diem

Surprise

Rarement aperçu et très furtif

un petit lutin des bois nous a fait une belle surprise ce matin.

 Attiré par les noix disposées pour les oiseaux il s’est aventuré jusque sous la fenêtre.

 Il faisait sombre encore  mais nous l’avons admiré à travers la vitre .

 Ébouriffé par le vent il s’est ensuite réfugié dans la haie.

 Peut être reviendra-il ?

Enfin du soleil

C’était hier…

en allant vers l’étang une mésange chantait, comme pour fêter le soleil et les étourneaux virevoltaient sur la rive.

 Puis des chardonnerets s’abattent  sur les bardanes, taches de lumières dans les hautes herbes,

 Les colverts, souchets et harles sont restés loin. Mais un rouge gorge s’étonne de ma présence.

 Alors que le soleil descend, j’entends les grues qui reviennent

 Je hâte le pas pour les voir arriver, mais reste figé  sur le sentier devant le chevreuil qui me surprend, que je surprend…

Nous restons face à face plus de 5 minutes puis chacun, doucement se retourne. Le chevreuil se glisse doucement dans les broussailles.

Des oies passent  qui volent vers leur gagnage nocturne.

 Les grues se posent  par petits groupes.

Jusque dans la nuit les bordures de l’étang se remplissent des rumeurs de cette foule ailée.

Aujourd’hui  avec le vent,la neige et la pluie, les oiseaux préfèrent rester à l’abri de la forêt ou des roseaux.

 Demain peut être?