Hier matin je voulais voir si, au terrier de l’étang les renardeaux commençaient à sortir.
J’ai rencontré d’abord le tarier pâtre, perché sur un piquet de parc pour chasser les insectes, puis un pipit qui courrait dans l’herbe.
Deux grues qui changent de pâture. Concentré sur sa chasse le busard se rapproche, tout surpris de me trouver là!
Avant d’arriver il y avait des chevreuils dans les champs et aussi juste devant la sente qui mène au terrier. Une chevrette et son jeune de l’an dernier qui sortent du marais et viennent vers moi. J’entends des sangliers dans les roseaux , ce sont certainement eux qui ont poussé les chevreuils et les oies à se déplacer.
Je m’apprête à faire demi tour pour ne pas les déranger quand sort un renard, la mère certainement. Elle devine ma présence, il n’y à presque pas de vent mais assez quand même pour qu’elle m’identifie comme un intrus.
Je retourne en forêt,dans les primevères et les cardamines . Cette fois le vent m’est favorable, j’arrive à 20m du terrier. La renarde est couchée, elle vient certainement d’allaiter ses petits qui dorment encore à l’abri.
Fin mars, début avril , je guette les secteurs où les balbuzards pêcheurs stationnent à leur retour de migration.
En attendant, avec les premiers jours chauds, les saules ont fleuri et attirent les papillons et les abeilles .
Les pouillots capturent les petits coléoptères et moucherons dans les chatons des saules.
Les retrouvailles des balbuzards se font sur un arbre mort à proximité de l’aire. Ils pêchent aussi pour reprendre des forces après leur grand voyage.
A l’étang, les nettes rousses se reposent sur l’eau, le busard des roseaux explore la roselière et, sur un saule de la berge les milans noirs ont repris la construction de leur nid.
Juste à coté des balbuzards un oiseau noir se pose, un cri aigu un peu sauvage: un pic noir.
C’est le plus grand de nos pics. Un second se pose juste à coté, ils sont loin , mais après l’accouplement ils se rapprochent.