Cigognes

Les cigognes blanches ont profité des quelques jours de chaleurs et des ascendances qui se sont formées pour entamer leur migration. Un groupe d’une vingtaine a survolé le village le 14 aout.

En fin d’après midi, le 17 aout, un grand oiseau s’envole du parc à vaches. Je pense à un héron surpris par mon passage sur le chemin, mais c’est plus la silhouette d’une cigogne mais pas de certitude .

Le lendemain matin, j’explore minutieusement la vaste praire, scrute les lisières et finalement je trouve deux oiseaux perchés sur une branche horizontale; et plus loin, mais à peine visible deux autres. Grandes pattes rouges, becs rouges, plumage noir. L’ une des premières se tourne, ce sont bien des cigognes noires.

Le surlendemain je m’installe à la nuit derrière les roseaux du ruisseau qui longe le pré.

Les vaches pâturent et lentement les cigognes sortent de la brume. Elles traversent la parcelle en capturant des insectes , sauterelles et criquets et des vers de terre.

Une cigogne juvénile se rapproche lentement.

Les deux jours suivants il n’y a plus que la jeune cigogne reconnaissable à son bec et ses pattes roses verdâtres et à son plumage noir plus terne. Elle se rapproche encore…

Aux premiers rayons du soleil elle est dans la haie, puis elle regagne son perchoir en lisière.

Ce matin il me semblait que je l’attendais en vain quand, juste avant une très grosse averse elle a traversé rapidement mon champ de vision.

Rencontres rares

La migration des oiseaux réserve souvent des surprises et de belles rencontres.

Je rentrais bredouille après une sortie de quatre heures quand en levant la tête, j’aperçois un peu loin certes mais bien identifiables, cinq cigognes noires, deux adultes et trois juvéniles.

 En migration , elles passent en vol glissé d’une ascendance à l’autre.

  Hier soir, à l’affut, d’autres belles surprises qui confirment qu’il faut vraiment solliciter la chance:

 Quatre grues cendrées se posent devant moi, alors que j’attendais les chevreuils. Je les ai entendues plusieurs durant l’été qu’elles ont passé entre les roselières et les prairies humides. Elles m’offrent leur chorégraphie…

Puis un héron se pose et capture un gros campagnol, s’ébroue à contre jour au soleil couchant.

Et alors que le soleil s’est couché, j’ai approché un chevreuil à 15 mètres avant qu’une petite saute de vent ne me fasse découvrir.

Azurés

Malgré la météo très humide et fraiche quelques papillons volent encore en ce début de mois d’aout.

Ils profitent de l’exubérance des floraisons estivales et de la prolongation des fleurs printanières.

En allant à leur rencontre je prends toujours le même chemin.

Et je croise aussi, dans la plaine céréalière ou dans les chemins bordés de haies, des oiseaux et parfois, selon la direction du vent, je surprend un chevreuil. Surtout des brocards, c’est leur saison des amours.

Étang

j’ai voulu revoir les jeunes balbuzards, un mois après leur envol. Ils commencent à se débrouiller tout seuls mais quémandent encore le soir. Et parviennent à convaincre les adultes de leur apporter un poisson.

A quelques mètres de l’étang, un mouvement dans l’herbe, de tous petits lézards. Des lézards vivipares, qui se chauffent au soleil et chassent les insectes. Petits lézards qui ne sont jamais loin de l’eau et dont les femelles mettent au monde des jeunes entièrement formés et non des œufs, ils sont ovovivipares;

Les appels de centaines d’oies cendrées qui se posent dans la prairie se transforment en cris d’alarmes lorsque surgissent dans le ciel les grands aigles.Trop d’agitation pour une chasse efficace, ils s’éloignent et les oies se reposent.

Quand je repars, le soleil est passé sous l’horizon, j’ai une demi heure de marche avant de rentrer. Un fort grognement, à moins de 5 mètres, je me fige et bientôt une trentaine de sangliers de tous ages passent et repassent sur le chemin.

Il fait nuit quand face à moi un jeune blaireau sort du fossé

Au jardin

Régulièrement, mais à un horaire insolite il traverse le jardin. En milieu de journée, ce qui est très inhabituel pour un hérisson, la boule de piquants grimpe les trois marches qui mènent au verger. Il va très vite le long de la haie avant de s’éclipser dans les massifs de fleurs.

Cela fait plus de 20ans que des hérissons fréquentent le jardin, plusieurs fois des petits sont nés dans la haie ou sous l’appentis.

Il y a aussi, sur le noyer, les sittelles et grimpereaux, dans la haie, les moineaux et les pies grièches.

Et les jeunes pies bavardes qui se mettent à l’ombre

Dans le pré en face, après le passage des génisses deux renardeaux en quête .

Dans le poirier les jeunes hirondelles des fenêtres se rassemblent, jouent et se reposent après les fausses alertes au faucon hobereau.

et sur un fil le mâle du couple d’hirondelle rustique surveille, elles ont une deuxième nichée en cours.

Papillons

Émergence de centaines de papillons sur la pelouse calcaire

Grande variété de fleurs visitées par les papillons Demi-deuil (Melanargia galathea) parfois appelé Échiquier ou Échiquier commun . Sa chenille se développe sur des graminées.

Pollinisateurs

20 minutes d’observation sur une fleur pour photographier tous les insectes qui s’y posent

Tel est en gros le protocole du SPIPOLL du Muséum National d’Histoire Naturelle https://www.spipoll.org/ Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs

Et je me suis pris au jeu. Il permet d’observer les insectes, de découvrir leur diversité et leur importance.Et il stimule la curiosité et l’attention.

Avec la météo changeante et relativement fraiche , peu d’espèces.

Séquence sur Achillée millefeuille,intermède sur coréopsis puis séquence sur Sedum, Sauge et Épiaire…

Trois heures d’attente déjà,

le coucou chante encore

Dans la forêt, des appels de pic épeiche et plus loin le rire sonore du pic vert

puis le chant du Loriot.

Un cormoran qui passe devant moi, interrompt le chant des grenouilles…

Les cris des corneilles m’alertent et je redouble d’attention, un jeune pygargue traverse l’étang, suivi d’une corneille. Il se perche en bordure d’étang, caché par le feuillage. Un appel et un battement d’ailes, il repart dans l’autre sens; effrayé un héron décolle et vole vers moi.

Il s’est posé tout près, se rapproche encore, et encore plus près…

Chaud au bord de l’étang

Il fait chaud, beaucoup trop chaud. Et à proximité de l’étang il ne fait guère plus frais et il faut faire avec les moustiques

Les oiseaux limitent leur activité et ce n’est que dans les premières heures du jour ou le soir qu’ils bougent un peu.

Derrières les herbes de la berge passent une couleuvre à collier et une nichée de colverts

et le martin pêcheur interrompt ses passages éclairs pour un brin de toilette, juste devant moi.

Le soir le soleil dessine un ciel d’orage rouge et noir

Parfois l’attente est longue et me permet de détailler le plumage et les attitudes d’un grand cormoran. Il y a aussi les hérons qui se disputent leurs bons coins de pêche. Les jeunes , envolés récemment n’ont aucune notion du protocole.

Il y a aussi, parfois un héron pourpré qui sort de la roselière, et encore plus rarement des foulques avec leurs poussins.

Il fait chaud et s’ajoute encore la chaleur et la poussière du Sahara avec la poussée du Sirocco jusqu’au pays des étangs…

Collines

Je reviens régulièrement sur le même circuit, plusieurs fois par semaine avec à chaque fois de nouvelles rencontres.

Je n’ai pas eu la chance de photographier des faons, vus furtivement dans les herbes hautes. Les renardeaux m’ont repérés, et m’observent couchés dans les herbes ou les pruneliers.

J’ai cherché des morilles et n’ai trouvé que les cousines, les Verpes coniques. Au moins aussi rares elles sont réputées nettement moins bonnes.

Et dans les lisières s’épanouissent des fleurs de plus en plus rares ailleurs.