Avant le dégel

Nuits glaciales, bise mordante

mais le soleil, lentement réchauffe et juste avant le soir

quelques gouttes le long du toit et des glaçons se forment

Sous l’action du vent les flaques sur l’étang s’élargissent, frangées de formes étranges

Les oiseaux ont froid et visitent le jardin où ils trouvent des noix et des pommes

Et déjà des crocus percent sous la neige

Froid et lumière

en forêt

les roitelets accompagnent les mésanges nonnettes et bleues

Pendant que les acrobates,tarins des aulnes insensibles au vent, décortiquent les cônes des aulnes glutineux

Les grives et les merles se gavent de cenelles, il fait vraiment froid

 et sur l’étang gelé les cygnes et foulques attendent des jours meilleurs

les aigrettes guettent les rares poissons entre les roseaux où l’eau n’est pas gelée

Sarcelles et harles piettes ne quittent pas les dernières eaux libres

Inondations

Depuis deux semaines il pleut presque tous les jours.

Parfois, le soir un rayon de soleil perce entre les nuages;

Dans les près tous les creux sont envahis par l’eau qui souligne ainsi les quelques haies et rangées d’arbres qui subsistent dans le paysage.

Grues , cigognes et corbeaux freux trouvent plus facilement leur nourriture, vers de terre et mulots chassés de leurs galeries par la montée de l’eau .

Noir et blanc

Billebaude au bord de l’étang

cygnes qui me survolent, oiseaux blancs

oies très loin

lumière dans les feuilles marcescentes.

Le ciel redevient gris

un faucon crécerelle chasse un mulot

une pie, deux pies, trois pies , un corbeau freux, quatre choucas des tours, oiseaux noirs

En rentrant les crocus, prémices du printemps

Par tous les temps

« La vie passe, mystérieuse caravane

dérobe lui sa minute de joie » Omar Khayam (poète persan 1048-1131)

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 Il y a deux jours, matin d’averses de neige

 en lisière j’approche les grues

 un chevreuil traverse, le renard me surprend, flamme rousse et fugace.

Sur l’eau, sous la neige un harle, paysage du Nord

Le lendemain pluie et fonte de la neige,

des étangs et des flaques partout

les grues découvrent un autre pays.

Enfin du soleil

C’était hier…

en allant vers l’étang une mésange chantait, comme pour fêter le soleil et les étourneaux virevoltaient sur la rive.

 Puis des chardonnerets s’abattent  sur les bardanes, taches de lumières dans les hautes herbes,

 Les colverts, souchets et harles sont restés loin. Mais un rouge gorge s’étonne de ma présence.

 Alors que le soleil descend, j’entends les grues qui reviennent

 Je hâte le pas pour les voir arriver, mais reste figé  sur le sentier devant le chevreuil qui me surprend, que je surprend…

Nous restons face à face plus de 5 minutes puis chacun, doucement se retourne. Le chevreuil se glisse doucement dans les broussailles.

Des oies passent  qui volent vers leur gagnage nocturne.

 Les grues se posent  par petits groupes.

Jusque dans la nuit les bordures de l’étang se remplissent des rumeurs de cette foule ailée.

Aujourd’hui  avec le vent,la neige et la pluie, les oiseaux préfèrent rester à l’abri de la forêt ou des roseaux.

 Demain peut être?

Saltimbanques

 Lumière du matin

un petit ruisseau et dans les aulnes

quelques oiseaux, légers saltimbanques

 Roitelets minuscules, 5 g à peine, qui se balancent dans  les branches

-Wintergoldhähnchen en allemand-

Grimpereau des bois qui monte en spirale du bas du tronc vers le haut, à l’inverse des pics

 Merles méfiants qui gobent les cenelles

 Au bord de l’étang

 les Grandes aigrettes se toilettent

 les Colverts déjà par paires s’ébrouent et s’envolent

les Cygnes s’ envolent bruyamment puis se reposent

De retour à l ‘étang

Tout est gris et lointain

Estompé et évanescent

Il fait froid aussi.

-7 cette nuit l’étang a partiellement gelé

Des migrateurs attardés, trompés par la douceur des derniers jours de novembre et des oiseaux du Nord de plus en plus nombreux

Oiseaux du jardin

Jeudi 26 novembre

Le brouillard se lève le soleil illumine le cognassier du jardin

Les oiseaux se relaient pour manger les noix que j’ai écrasées sur le muret