Oiseaux en automne

Blanches aigrettes dans la brume et le brouillard

Grèbes huppés, cygnes et cormorans qui glissent sur l’eau

Les pygargues attendent patiemment, puis explorent leur territoire

Au soleil couchant , venues du Nord, passent les grues cendrées

Éclats dans le brouillard

Un brouillard matinal qui tarde à se lever

qui me cache aussi, un peu.

Les cormorans hésitent, le héron attends.

 Une aigrette se lance, les autres suivent.

 Un cri strident, un vol rapide, une flèche rouge et bleue, un martin pêcheur passe!

 Soudain le tumulte, juste devant moi, un tourbillon de plumes et d’eau.

 Un éclat pour une limite de territoire qui laisse les deux martins pêcheurs tout hébétés, le plumage dérangé.

 Et puis tous s’envolent sauf les corneilles qui accueillent sa majesté.

Dans le jardin

Les noix ont mûri,avec le vent elles tombent en pluie.

Un lutin roux court dans tous les sens.

Il semble dépassé et ne plus savoir où ramasser, où cacher ses réserves hivernales.

 Les fauvettes ont vidé le sureau, et les mésanges pillent les tournesols à peine défleuris.

 Tariers pâtres et Rouges-queues noirs  plongent sans discontinuité dans l’herbe pour gober les insectes.

 Pour tous l’équinoxe est le signal qu’il faut vite se préparer à la saison froide.

Chevaliers et bécassines

L’été se termine

 les migrateurs commencent à arriver sur les berges des étangs

 Aigrettes garzettes, bien plus petites que les grandes aigrettes

  Chevaliers aboyeurs qui chassent les tous petits poissons

 Bécassines des marais, mimétiques

ont rejoint oies cendrées et vanneaux huppés.

Certains petits étangs, sans arrivée d’eau sont complètement secs

Les poissons morts ont été une aubaine pour les milans et corneilles.

Les renards aussi en ont profité

L’été des pygargues

Quelques unes des images de cet été

Le plus souvent saisies très fugacement après plusieurs heures d’attente

Parfois très longues quand avec la température qui remonte les moustiques m’ont repérés. Les couches de filets de camouflage et les répulsifs ne sont plus guère efficaces.

Un autre étang

Juvénile inexpérimenté

déjà majestueux et instinctivement craint

Son arrivée à l’étang a provoquée l’envol de tous les autres oiseaux.

Il est passé et repassé devant moi avant de se poser dans l’eau et de s’y baigner.

Moment très rare et magique.

J’en ai oublié les moustiques qui pourtant m’assaillent comme jamais, profitant de mon immobilité.

Était ce Artémis, déesse de la nature et de la chasse ? elle même?

Fille de Zeus et de Léto, sœur jumelle d’Apollon

me voila plongé dans la mythologie…

http://l-ete-des-pygargues

Portraits à l’approche

Fin aout,

L’herbe craque sous mes pas dans les prés grillés.

Très lentement, j’avance en veillant à la direction du vent.

Difficile d’approcher les renardeaux qui chassent les sauterelles

ou le chat sauvage qui guette les mulots le long de la  roselière .

Les aigrettes et hérons pêchent près des berges, attentifs au moindre frémissement.

Juste avant la nuit,je passe près d’ un faon de chevreuil goute les herbes des vasières.

Il ne m’a pas repéré lorsque je suis reparti dans la nuit.

L’automne et les colchiques, peut être la pluie? enfin?

Balbuzards

L’herbe est rare et rase dans les prés

Les ombelles des carottes y dominent quelques fleurs de trèfle

Que dégustent les lièvres et les ragondins.

Les sauterelles et les criquets qui y ont trouvé refuge font le régal des cigognes.

C’est leur seule source de nourriture en ce moment, avec, au pays des étangs, les écrevisses. Écrevisses « importées » et invasives…

Les hérons aussi s’en régalent et partagent aussi les petits poissons et larves de libellules avec les grèbes huppés.

Les balbuzards recherchent des poissons un peu plus gros,mais pour les jeunes balbuzards ce sont le plus souvent des bredouilles , plongeons trop profonds parfois ou carrément à côté de la cible. Ils peuvent encore compté sur les adultes qui apportent matin et soir un poisson sur l’aire.

Berges de l’étang

Avec l’été et la sécheresse qui se prolonge le niveau de l’eau baisse sur l’étang.

Sur les vasières les chevaliers guignettes et les bergeronnettes coursent les insectes qui s’y développent.

Un couple de grèbes huppés qui mène  rudement ses petits, une plume pour le repas?

Un couple de grèbes huppés qui mène  rudement ses petits, une plume pour le repas?

C’est pour les aider à digérer et envelopper les arêtes des poissons.

 Milans noirs et mouettes cueillent les poissons en surface.

Deux jeunes vanneaux huppés s’ébrouent après le soin du plumage.

Apprentissage pour les jeunes balbuzards pêcheurs, se poser, redécoller.

Jeux de poursuites, piqués et frôlements à la surface de l’eau

Lisières

15 juillet, 5h20, avant le lever du soleil.

Je distingue en lisière deux silhouettes dans la pénombre, deux chevreuils.

 Le vent n’est pas très favorable pour une approche.

J’avance de 30m le long de la haie et j’attends; je ne distingue plus que les oreilles.

 Il y a 3 chevreuils, une chevrette et ses deux faons qui cueillent des brins d’herbes, des fleurs de trèfles

 et s’avancent lentement dans le pré, vers les premières  taches de lumière.

 La chevrette est nerveuse, les faons démarrent un court galop…

 C’est un brocard qui est sort de la forêt.

 Mais une voiture passe sur la route ,des coups de klaxon intempestifs.

Le brocard repart très vite. Le pré s’est vidé…

 Deux jours plus tard, dans la pâture à coté un renard mulote. J’ai attendu mais il n’est pas venu plus près…

Et dans le jardin je retrouve un hérisson adolescent, depuis qu’il fait trop chaud il sort le jour pour boire.

 Il y a aussi au fond du jardin un hérisson bien plus gros que je ne vois qu’au crépuscule.