Un matin à l’étang

Juste avant la chaleur,l’herbe était encore verte.

Les lièvres sortent des blés pour grignoter le trèfle.

Sur l’étang, malgré le niveau d’eau bas, les grèbes continuent de recharger leur nid d’algues.

Les jeunes oies pâturent sous la surveillance des adultes.

Pour ne pas les déranger je passe le long de la haie où nichent les pies grièches.

Au dessus des coquelicots de jeunes bergeronnettes des ruisseaux gobent les insectes…

Dans la roselière les jeunes hérons pourprés se sentent à l’étroit dans leur nid

Alors que les adultes poursuivent leurs navettes pour les ravitailler

Au lever du jour,

Au lever du jour,

un chevreuil bien mal en point

un renard en maraude

une jeune buse qui piaule

une pie grièche qui alarme

Grande agitation chez les balbuzards

Un premier jeune s’est envolé la femelle alarme vraiment beaucoup

C’est une autre femelle de balbuzard qui fréquente de trop près le territoire

Des poursuites rapides entre les arbres, de l’intimidation, puis retour au calme . Le jeune revient un moment à l’aire, puis repart.

Tôt le matin

Réveil à 5h

Les foins sont fauchés, les campagnols  se retrouvent à découvert

L’occasion à ne pas manquer pour tous les amateurs…

6h, je suis en bordure d’une prairie juste à côté d’un étang

Loin, apparaissant par instant dans les ondulations du pré, un renard mulote entre les grosses balles de foin.

Je l’attend.

6h20, enfin il se rapproche…Il ne viendra pas plus près.

6h45. Alors que je reviens vers l’étang un héron pourpré me survole juste avant le passage d’un balbuzard pêcheur, il pêchera trop loin.

7h20, le renard longe la roselière. Je fais un grand détour pour ne pas déranger les foulques.

7h40, deux corneilles crient dans une autre prairie, en lisière de forêt.

Le mulot qu’un chat viens d’attraper excite leur convoitise, je m’invite à la fête.

8h11, il se retire dans le bois.

A peine je me retourne pour admirer les coquelicots voici un lièvre qui déboule sur le chemin.

Le temps de me reprendre il est à moins de 5 mètres!!

 8h20, cela valait la peine de se lever tôt.

Plaines cultivées

Sur les chemins et les pistes chaque matin une nouvelle rencontre

Dans un paysage devenu rare, où entre les parcelles de céréales subsistent des  prés, des haies et des bosquets,

je me laisse surprendre par un chevreuil ou un renard, plus rarement par un chat sauvage.

Le lièvre qui galope sur le chemin fait fuir les insectes que cueille la pie grièche.

La bondrée apivore  survole les prairies, les chardonnerets récoltent les graines de centaurées et une multitude de papillons décollent sous mes pas.

Chevreuils de mai

 Les chevreuils sont discrets, inquiets et farouches.

 Les chevrettes et leurs faons sont dans les herbes hautes et les lisières où les petits sont invisibles.

 Parfois , un instant, je distingue un dos moucheté, une petite oreille qui chasse les moustiques.

Les brocards délimitent leur territoire, sur le qui-vive,  et méfiant ne se risquent pas à découvert, la chasse est déjà ouverte.

Parfois un levreau, bien vite grandi, croise mon chemin.

Les oiseaux aussi s’inquiètent de mon passage.

 Pour les déranger le moins possible je reste sur les sentiers et admire les fleurs…

Ivresse de Mai

 Que ce soit en forêt, en bordure d’étang ou dans les collines

A chaque pas une nouvelle découverte.

 S’enivrer de couleurs, de silhouettes à peine aperçues, de mouvements, de sons, de vie.

 Ne plus savoir où donner des yeux.

 S’arrêter, attendre et écouter…

Mésanges à longue queue

Sur la digue de l’étang deux petits oiseaux qui se suivent en voletant dans les branches de saule.

Les petits cris « sii » répété trois fois « sii sii sii » qui accompagnent leurs acrobaties entre les chatons de saules signalent les mésanges à longue queue.

Je les ai revues durant plusieurs jours. Au début elles transportaient de la mousse ou du lichen, puis plus tard elles avaient comme des moustaches!

Encore quelques jours de navette avec des plumes , beaucoup de duvets récoltés dans les buissons ou au sol et leur nid sera prêt à recevoir les œufs après presque 3 semaines de construction.

C’est un grand nid, une poche complètement fermée avec une ouverture latérale. La paroi est en mousse et en lichen, avec une petite quantité de fibres végétales, le tout tenu par du fil d’araignée. La surface est tapissée de lichens, le nid passe complètement inaperçu dans le lierre contre un tronc Elles ont garni l’intérieur avec une incroyable quantité de petites plumes .

Balbuzards

Le retour des balbuzards agite les corneilles.

Les poissons qu’ils mangent sur leur perchoir y attirent les corneilles.

Il y en aura jusqu’à cinq pour tenter de chaparder quelques miettes du repas .

Dans les sous bois fauvettes, troglodytes et pouillots furètent et cherchent un emplacement pour leurs nids. Même une cane colvert a choisi l’abri d’un arbre tombé au sol pour nicher.

Printemps et sursauts de l’hiver,

Gelées matinales chaque jour;

Sans vent le givre se dépose sur les herbes et parfois la brume stagne.

Mais avec le vent le ciel est presque trop lumineux.

J’ai suivi les chevreuils sur une semaine.

Il y en a deux groupes qui ne se mélangent pas, l’un se cantonne dans le petit bois, l’autre vers les haies de l’étang.

Chaque groupe a aussi sa chaume de maïs où il reste quelques grains qui attirent les oiseaux.

Grands vols de pigeons ramiers, d’étourneaux et de corneilles, et aussi groupes de petits fringilles migrateurs qui ont repérés la parcelle fraichement retournée.

Autour de la pleine lune

Le niveau de l’étang baisse. Il va être pêché.

C’est comme un signal pour les aigrettes. Les poissons, écrevisses et larves de libellules sont plus accessibles.

L’étang est petit , les aigrettes nombreuses. Hérons et cigognes convoitent aussi le menu fretin. L’occasion est trop belle.

Cela ne va pas sans heurts, intimidations et poursuites.

Demain l’étang sera complètement vidé…