Dans les prairies humides les grues cendrées déploient leurs chorégraphies
Le soir les ramène à la plage étroite où elles vont dormir.
Alternance de jours givrés, gris et de rares moments ensolleillés
Images du Saulnois,pays des étangs
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Dans les prairies humides les grues cendrées déploient leurs chorégraphies
Le soir les ramène à la plage étroite où elles vont dormir.
Alternance de jours givrés, gris et de rares moments ensolleillés
Les jours rallongent à peine
les nuages défilent et la pluie inonde les prés et les champs
le soleil est rare, la lumière précieuse.
Et déjà les premières floraisons de noisetiers
52 semaines, 56 images
Une année sur les sentiers et les chemins
Avec leurs hôtes connus ou espérés.
Des rencontres qui ponctuent le passage du temps
Un cycle qui recommence avec la promesse de retrouvailles
Et de surprises aussi
Peu de soleil et lumière rare
Renards et chevreuils craintifs et méfiants, chassés trop souvent
Oiseaux farouches
Jours courts, longues attentes
C’est décembre
Saison grise et vent froid
Visiteurs du Nord sur les étangs
Harles, aigrettes et hérons sur l’eau
Sarcelles sur les vasières
Tous cherchent le calme pour se nourrir.
Les chevreuils se regroupent dans les prés
des buses se disputent des restes
Journées grises et humides,
Une trouée dans les nuages
Et l’étang comme un miroir
Où les oiseaux trouvent refuge
Le vent d’ouest étire et tord les nuages
Le soleil se glisse sous la couverture juste avant de passer sous l’horizon
Le ciel s’embrase, puis doucement s’éteint.
Dehors tôt le matin, parfois tard le soir
j’ai surpris quelquefois un oiseau coloré,
été surpris par la fuite bruyante d’un sanglier,
le bruissement des ailes des grues qui me survolent,
leurs appels sonores dans les champs.
Dans la pâture un renard chasse les mulots.
Il se rapproche, passe devant moi.
Magnifique
Deux jours plus tard et plus loin, j’attends un autre renard.
Il ne viendra plus, il est mort sur le sentier.
Un tir stupide et inutile.
Souvent indiscernables, des silhouettes se précisent quand la brume s’effiloche.
Dans la forêt, l’écureuil roux caché par les dernières feuilles
Sur l’étang où les grèbes se transforment en foulques ou colverts
Sur les prés les grues s’éloignent et disparaissent.
Au matin la lumière est bien faible quand le héron s’envole. Il trouble à peine la sieste du renard.
La lumière faiblit rapidement le soir. Les grues reviennent au crépuscule, rejoindre leur dortoir.
C’est la nuit de la pleine lune, mais cachée par les nuages, sa faible lumière éclaire à peine les grues.
Fantômes dans le brouillard, fantômes dans la nuit…
Tous les instants de lumière sont bienvenus
les ors et ocres des feuillages, les aurores brumeuses et les pourpres du couchant.
La soirée était prometteuse, mais des nuages bas obscurcissent le ciel et hâtent la nuit.
J’attendais une légère brume
c’est un brouillard épais qui s ‘est formé sur l’étang
Après un très long moment j’ai commencé à distinguer les oiseaux
Depuis bien avant le jour j’entendais les appels, cris et gloussements des adultes et des jeunes.
Une rumeur qui s’amplifie avec la lumière. Et qui s’accompagne de bruits d’ailes et de quelques envols, plus devinés que vus.
Avec le peu de visibilité les grues sont restées loin des berges de l »étang.
Un petit groupe s’était regroupé autour d’un des ruisseaux qui alimente l’étang.
Puis le silence s’est fait, toutes étaient reparties à 8h45