Avril froid

Un matin dans la brume

Perles de rosée sur les toiles d’araignées

tendres pousses de charmes

et quand le brouillard se fait moins épais

je distingue sur l’étang les sarcelles et les cormorans .

Mais des petits cris m’intriguent. Les allées et venues des petites mésanges à longue queue me fond découvrir leur nid. Un véritable chef d’œuvre fait de lichens et toiles d’araignées garnis de mousses et de plumes où elles élèvent leur nichée.

Elles alarment quand passe le faucon hobereau.

En m’approchant du coucou je surprend deux écureuils

qui eux mêmes alertent la fauvette

Oiseaux des prés

Hier matin je voulais voir si, au terrier de l’étang les renardeaux commençaient à sortir.

J’ai rencontré d’abord le tarier pâtre, perché sur un piquet de parc pour chasser les insectes, puis un pipit qui courrait dans l’herbe.

Deux grues qui changent de pâture. Concentré sur sa chasse le busard se rapproche, tout surpris de me trouver là!

Avant d’arriver il y avait des chevreuils dans les champs et aussi juste devant la sente qui mène au terrier. Une chevrette et son jeune de l’an dernier qui sortent du marais et viennent vers moi. J’entends des sangliers dans les roseaux , ce sont certainement eux qui ont poussé les chevreuils et les oies à se déplacer.

Je m’apprête à faire demi tour pour ne pas les déranger quand sort un renard, la mère certainement. Elle devine ma présence, il n’y à presque pas de vent mais assez quand même pour qu’elle m’identifie comme un intrus.

Je retourne en forêt,dans les primevères et les cardamines . Cette fois le vent m’est favorable, j’arrive à 20m du terrier. La renarde est couchée, elle vient certainement d’allaiter ses petits qui dorment encore à l’abri.

Pulsatilles

 C’est toujours un régal pour les yeux.

 Une pelouse de pulsatilles au printemps,

 une pelouse mauve et ondoyante

 scintillante le matin à contre jour

 et quelques violettes bleues pâles

 et  aussi des potentilles

 Mais attention: chaque fois sur cette pelouse des tiques, j’en vois, par dizaines, au sommet des tiges sèches qui attendent le chaland.

 Mais il faut prendre ses précautions: vêtements clairs, chaussettes pardessus le pantalon, chemise bien serrée puis inspection

Avant le printemps

Une journée ensoleillée,

 je guettais le retour des grands rapaces mais c’est l’un des plus petits oiseaux qui est venu vers moi.

Je m’étais posté sans le savoir trop près de l’endroit où ce troglodyte mignon construit son nid. J’ai reculé de quelques pas et il n’a plus cessé de transporter de la mousse.

 Il y a aussi eu une mésange bleue qui s’est perché au-dessus de moi pour décortiquer une faine et un couple de grimpereaux des bois qui cherchait un emplacement pour leur nid.

 Quand je les ai laissés au milieu de l’après midi j’ai surpris un brocard qui voulait changé de bosquet. Il n’a pas oser passer …Son pelage est tout peigné par les branches des buissons qu’il vient de traverser.

 J’ai attendu qu’il s’éloigne pendant que le pouillot véloce et la mésange nonnette  s’activaient dans les saules. Plus loin un étourneau gobait les dernières cenelles.

Il y a aussi eu de grands vols de pigeons ramier qui remontent vers le Nord et des grues qui font une étape dans leur grand voyage.

 

Oiseaux des étangs

En passant d’un étang à l’autre

Où les cormorans pêchent en groupe,

des faisans, survivants d’un lâcher automnal déambulent surpris d’être encore là,

des Cigognes de retour de migration font une halte pour se restaurer. Il y en avait 18 dans le parc qui cueillaient les vers de terre.

Plus loin, à l’abri de la haie un autre groupe de migratrices, des grues cendrées , bien plus farouches.

Un ragondin, à l’abri de la roselière, des cygnes sur l’eau des vanneaux huppés sur la vasière.

J’observe les oies cendrées qui inquiètes alarment, un gros rapace dans le ciel!

Un jeune Pygargue semble s’amuser à semer la panique parmi les canards , les hérons et les aigrettes.

Quand il s’éloigne j’observe plus longtemps les cygnes, il y a 18 Cygnes de Bewick. Peu fréquents, ils se reposent et font des réserves avant de rejoindre leurs sites de nidification dans l’arctique russe.

Avant le dégel

Nuits glaciales, bise mordante

mais le soleil, lentement réchauffe et juste avant le soir

quelques gouttes le long du toit et des glaçons se forment

Sous l’action du vent les flaques sur l’étang s’élargissent, frangées de formes étranges

Les oiseaux ont froid et visitent le jardin où ils trouvent des noix et des pommes

Et déjà des crocus percent sous la neige

Inondations

Depuis deux semaines il pleut presque tous les jours.

Parfois, le soir un rayon de soleil perce entre les nuages;

Dans les près tous les creux sont envahis par l’eau qui souligne ainsi les quelques haies et rangées d’arbres qui subsistent dans le paysage.

Grues , cigognes et corbeaux freux trouvent plus facilement leur nourriture, vers de terre et mulots chassés de leurs galeries par la montée de l’eau .

Noir et blanc

Billebaude au bord de l’étang

cygnes qui me survolent, oiseaux blancs

oies très loin

lumière dans les feuilles marcescentes.

Le ciel redevient gris

un faucon crécerelle chasse un mulot

une pie, deux pies, trois pies , un corbeau freux, quatre choucas des tours, oiseaux noirs

En rentrant les crocus, prémices du printemps

Par tous les temps

« La vie passe, mystérieuse caravane

dérobe lui sa minute de joie » Omar Khayam (poète persan 1048-1131)

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 Il y a deux jours, matin d’averses de neige

 en lisière j’approche les grues

 un chevreuil traverse, le renard me surprend, flamme rousse et fugace.

Sur l’eau, sous la neige un harle, paysage du Nord

Le lendemain pluie et fonte de la neige,

des étangs et des flaques partout

les grues découvrent un autre pays.

Suivre le fil…

Fugaces et éphémères, les premiers cristaux

des colliers scintillants et des filins des saltimbanques,

 toiles et fils d’araignées, embarquent vers des voyages incertains

où les lueurs de l’automne,comme des phares, attirent le regard.