Le froid fut bref
Il n’a figé les étangs que quelques jours
Rares moments, où les grues se réfugient sur la glace
Découvrir la faune et la flore de la Moselle Sud Est
Le froid fut bref
Il n’a figé les étangs que quelques jours
Rares moments, où les grues se réfugient sur la glace
Beaucoup de nuages, un ciel de tempête, un éclat de lune…
Un tumulte d’appels, de cris perçants et de bruissements d’ailes:
C’est l’heure de l’envol des grues.
Malgré la faible lumière elles s’envolent par petits groupes familiaux, par clans ou par affinités, la majorité contre le vent d’ouest.
Elles reviennent , passent au dessus de moi et se dispersent en lançant leurs appels,
Il est 9h, les berges de l’étang sont désertes.
L’eau a baissé dans l’étang, mais s’est étalée dans les prairies…
Les aigrettes se regroupent près de la digue, mais s’envolent au retour des pisciculteurs.
Les pygargues sont passés, sans s’attarder.
Les grues arrivent avec les dernières éclats du soir et repartent au point du jour
Glaner leur pitance dans les chaumes de maïs .
Elles sont parties de Scandinavie , de Finlande ou des pays Baltes depuis près d’un mois. D’abord en petits groupes familiaux, elles se sont regroupées au fur et à mesure des étapes. Sur leur route, elles font des pauses plus longues dans les zones marécageuses tranquilles du Sud de la Suède et du Nord de l’Allemagne . Et en Moselle où les étangs vidés pour la pêche leurs servent de refuge nocturne.
Elles arrivent très tard le soir, au coucher du soleil et jusqu’à la nuit noire. Et repartent au lever du soleil. Elles décollent toutes en moins d’une demi heure dans un concert d’appels et de cris pour rester en contact et vont se nourrir toute la journée dans les prés et les champs environnants.
Juste avant les coups de vents et la succession de perturbations, il y a eu de rares matinées ou de soirs où le ciel s’est teinté d’or, d’ocre et de pourpre.
Les silhouettes des passagers du ciel s’y découpent de très belle manière.
Et sur l’eau la brume et le soleil estompent le contour des oiseaux
Il y en a un peu partout, mais les grands hérons blancs, (Ardea alba ; littéralement » héron blanc ») sont surtout présents sur les étangs.
Les grandes aigrettes animent les paysages, posées dans les prés ou en vol quand elles rejoignent ou quittent leurs dortoirs.
Au bord de l’étang elles se regroupent pour profiter du niveau qui baisse lorsque les vannes s’ouvrent progressivement pour la vidange des étangs et permettre la pêche au filet.
D’autres oiseaux sont attirés par l’aubaine…
J’ ai vu le dernier balbuzard sur l ‘étang le 12 octobre.
C’est au début du mois qu’il s’était enfin posé tout près, et presque au-dessus de moi. J’avais dû beaucoup me contorsionner pour arriver à faire son portrait. Il avait pêché un petit poisson, un peu loin, mais j’avais quand même réussi quelques images.
Aujourd’hui, il est peut être sur les côtes de l’Atlantique, ou sur les berges du Sénégal…
Le plus grand aigle d’Europe reste discret.
Depuis 2 mois les adultes sont quasi invisibles.
Les juvéniles, dans leur recherche de nourriture mais aussi dans leur besoin d’explorer le territoire, sont plus visibles. Mais ils se tiennent loin des activités humaines, leur observation se fait souvent à grande distance. Ainsi l’accrochage entre le jeune mâle de l’année et la femelle de l’an dernier c’était à plus d’un kilomètre.
Balbuzards de passage
Venant peut être de Suède ou de Finlande
Ils font escale quelques jours pour refaire des réserves avant d’aller vers le Sud
Pour traverser la Méditerranée , puis le Sahara pour certains.
D’autres rejoignent les côtes atlantiques qu’ils suivent jusqu’en Mauritanie ou le Cameroun
Si tout se passe bien, ils reviendront en mars pour nicher.