Grues

Les prairies reverdissent.

Dans les marais la végétation redémarre plus lentement.

Des appels sonores s’y entendent de très loin.

Les tiges sèches des roseaux et les saules encore dénudés en ce début d’avril

abriteront peut être une nichée de grues cendrées.

Je reste éloigné, les oiseaux sont très farouches.

Les grosses pluies du des 7 et 8 avril ont complètement inondé le marais, noyant de nombreux nids d’oies et de canards.

Les grues chantent encore, referont elles un nid?

Pulsatilles

Les floraisons se succèdent, éphémères et spectaculaires

Avec le soleil et la chaleur tous les insectes s’agitent, les fleurs pollinisées ne durent pas

Tout passe si vite

  Pour bien percevoir le cycle des saisons,

 ressentir le retour de la chaleur:

se coucher dans la pierraille au-dessus des fleurs

admirer l’étendue et  les nuances de couleurs

contempler et rêver…

 Hier un premier tour sur les pelouses calcaires.

 Juste avant un sursaut de l’hiver.

 Plus prosaïquement, surveiller les tiques, ces petites bêtes très attachantes attendent aussi leur repas de printemps,parfois en groupe à la pointe des herbes sèches.

 Avec par ordre d’apparition

 Potentille  de printemps- Potentilla verna

 Pulsatille commune- Anemone pulsatilla ( avec une variation rose)

Violette des rochers – Viola rupestris

 Tiques – Ixodes ricinus

 Prunelier – Prunus spinosa

Papillons

Explosion du printemps

Contemplation et admiration

harmonie des formes et des couleurs

diversité du vivant

Notre monde en sursis?

Réveil

Le printemps est arrivé si vite

et les premières fleurs sont déjà fanées

Les fruits se forment

Abeilles , mouches et moucherons n’ont pas chômé

Dès que l’air se réchauffe ils n’arrêtent plus.

Printemps et sursauts de l’hiver,

Gelées matinales chaque jour;

Sans vent le givre se dépose sur les herbes et parfois la brume stagne.

Mais avec le vent le ciel est presque trop lumineux.

J’ai suivi les chevreuils sur une semaine.

Il y en a deux groupes qui ne se mélangent pas, l’un se cantonne dans le petit bois, l’autre vers les haies de l’étang.

Chaque groupe a aussi sa chaume de maïs où il reste quelques grains qui attirent les oiseaux.

Grands vols de pigeons ramiers, d’étourneaux et de corneilles, et aussi groupes de petits fringilles migrateurs qui ont repérés la parcelle fraichement retournée.

Autour de la pleine lune

Le niveau de l’étang baisse. Il va être pêché.

C’est comme un signal pour les aigrettes. Les poissons, écrevisses et larves de libellules sont plus accessibles.

L’étang est petit , les aigrettes nombreuses. Hérons et cigognes convoitent aussi le menu fretin. L’occasion est trop belle.

Cela ne va pas sans heurts, intimidations et poursuites.

Demain l’étang sera complètement vidé…

Envols

Avant le jour, j’attends… un renard passe très vite.

 Très vite aussi est passé un faucon pèlerin qui a tenté une chasse sur les choucas qui passent la nuit avec des corneilles .

 Puis des oies, en couple déjà

 Et les canards souchets sont en pleine parade: envols brusques, atterrissages se succèdent. Ils sont encore en groupes très remuants.

Lueurs dans le gris du ciel

Rares moments où le soleil met en valeur les paysages

et dévoile les couleurs des plumages.

Parfois une aubaine à l’occasion d’une sortie en « queue de pie ».

Treize pies bavardes ensemble avec des corneilles noires et des milans royaux qui s’envolent et se reposent en gardant leurs distances.

Et dans la plaine où les grues cendrées se préparent à leur voyage de retour, les lièvres entament leurs courses poursuites. Dans un mois naitront les premiers levrauts.

Les chevreuils aussi se regroupent dans les champs pour profiter des repousses de céréales ou de colza.

Oiseaux hivernants et et premiers retours des migrateurs

Cygnes de Bewick , cygnes chanteurs et cygnes tuberculés

se reposent sur l’étang où le niveau d’eau est resté bas.

Des cygnes avec des colliers pour permettre de suivre leur grand voyage. Ceux-ci, bagués

à Skrunda (Lettonie), passent l’hiver dans le pays du Saulnois.

Les premières cigognes reviennent, elles n’ont pas été très loin. Peut être n’ont elles même pas passé les Pyrénées; Il s’agit d’être sur place parmi les premiers pour choisir un bon site de reproduction.

Les moineaux profitent de ce gros nid pour y construire le leur…

Entre forêt et étangs

Dans les prairies humides les grues cendrées déploient leurs chorégraphies

Le soir les ramène à la plage étroite où elles vont dormir.

Alternance de jours givrés, gris et de rares moments ensolleillés