Envols

Avant le jour, j’attends… un renard passe très vite.

 Très vite aussi est passé un faucon pèlerin qui a tenté une chasse sur les choucas qui passent la nuit avec des corneilles .

 Puis des oies, en couple déjà

 Et les canards souchets sont en pleine parade: envols brusques, atterrissages se succèdent. Ils sont encore en groupes très remuants.

Lueurs dans le gris du ciel

Rares moments où le soleil met en valeur les paysages

et dévoile les couleurs des plumages.

Parfois une aubaine à l’occasion d’une sortie en « queue de pie ».

Treize pies bavardes ensemble avec des corneilles noires et des milans royaux qui s’envolent et se reposent en gardant leurs distances.

Et dans la plaine où les grues cendrées se préparent à leur voyage de retour, les lièvres entament leurs courses poursuites. Dans un mois naitront les premiers levrauts.

Les chevreuils aussi se regroupent dans les champs pour profiter des repousses de céréales ou de colza.

Lumières

Les jours rallongent à peine

les nuages défilent et la pluie inonde les  prés et les champs

 le soleil est rare, la lumière précieuse.

Et déjà les premières floraisons de noisetiers

Retour sur 2021

52 semaines, 56 images

Une année sur les sentiers et les chemins

Avec leurs hôtes connus ou espérés.

Des rencontres qui ponctuent le passage du temps

Un cycle qui recommence avec la promesse de retrouvailles

Et de surprises aussi

Décembre

Peu de soleil et lumière rare

Renards et chevreuils craintifs et méfiants, chassés trop souvent

Oiseaux farouches

Jours courts, longues attentes

C’est décembre

Sauvages et fragiles

Dehors tôt le matin, parfois tard le soir

 j’ai surpris quelquefois un oiseau coloré,

 été surpris par la fuite bruyante d’un sanglier,

 le bruissement des ailes des grues qui me survolent,

leurs appels sonores dans les champs.

Dans la pâture un renard chasse les mulots.

 Il se rapproche, passe devant moi.

Magnifique

Deux jours plus tard et plus loin, j’attends un autre renard.

 Il ne viendra plus, il est mort sur le sentier.

 Un tir stupide et inutile.

Gris d’automne

Souvent indiscernables, des silhouettes se précisent quand la brume s’effiloche.

Dans la forêt, l’écureuil roux caché par les dernières feuilles

Sur l’étang où les grèbes se transforment en foulques ou colverts

Sur les prés les grues s’éloignent et disparaissent.

Au matin la lumière est bien faible quand le héron s’envole. Il trouble à peine la sieste du renard.

La lumière faiblit rapidement le soir. Les grues reviennent au crépuscule, rejoindre leur dortoir.

C’est la nuit de la pleine lune, mais cachée par les nuages, sa faible lumière éclaire à peine les grues.

Fantômes dans le brouillard, fantômes dans la nuit…

Prairies et pelouses sèches

Derniers feux de l’été

Floraison automnale des gentianes, j’ai trouvé en plus de la gentiane champêtre une petite station de gentianes ciliées, et les derniers papillons de la saison. Comment ont ils échappé à cette étendue de toiles tendues par les araignées à l’affut?

Les milans royaux passent , quelques faucons hobereaux sont encore présents.

Le pelage des chevreuils s’épaissit, lentement ils se préparent au froid et le rouge-gorge se remet à chanter

Assec

L’étang est resté vide tout l’été, avec juste un peu d’eau dans la partie la plus profonde.

La végétation s’est développée dans l’assec.

Riche en trèfles qui attirent les chevreuils.

Et le niveau d’eau lentement remonte . Cela attire les oiseaux herbivores mais aussi, avec le retour des poissons, les hérons et les grèbes.

Aigrettes

 Au bord des étangs ou dans les champs, le retour des grandes aigrettes ne passe pas inaperçu.

Assis  au bord d’un étang, derrière un arbre mort en partie tombé dans l’eau et caché par le feuillage encore relativement dense, j’ai attendu.

 Toute modification dans leur paysage habituel intrigue les oiseaux. Les canards colverts et les oies ont manifesté bruyamment leur inquiétude et ont fait un détour en passant devant moi.

 Les cormorans se sont bientôt perchés en nombre à proximité, puis les aigrettes.

Les plus proches ont scruté les feuilles pour discerner une éventuelle menace dans la masse sombre que je formais

Lorsque le héron s’est posé à moins de 5 mètres je me suis vu démasqué, mais il  n’a manifesté sa contrariété  que par des cris, hérissement de plumes, sans s’envoler.

La difficulté était grande de réussir une image en déplaçant l’objectif centimètre par centimètre pour profiter d’une trouée entre les feuilles sans me faire découvrir avant la nuit.